Yvonne
Des nuages aux yeux, dans la sachristie
Il ne pleuvra pas avant la nuit
Quand sur le perron, j’entends qui résonnent
J’en ai des frissons les talons d’Yvonne, d’Yvonne
Le diable m’emporte au confessional
A l’ombre des cierges, je dévale
La foi dans la poche que Dieu me pardonne
Mais il me défroque le parfum d’yvonne, d’Yvonne
Elle me parle d’elle, d’elle et de ses anges
A l’étroit dans ma robe, le vie me démange
J’inspire et j’expie, je prie la Madonne
Qu’elle me crucifie aux lèvres d’Yvonne, d’Yvonne
Religieusement, je narre la passion
Que tarde le moment de l’absolution
Puis elle se dérobe et mes yeux s’abandonnent,
S’accrochent au mystère du saint siège d’Yvonne, d’Yvonne
Des nuages aux yeux dans la sachristie
Je tourne le dos au Paradis
Mon habit de messe que je déboutonne
Sonne le glas des promesses divines, d’Yvonne
SilvR – 2006
Tous droits réservés à Silvère CHERET, auteur et compositeur, le 10 décembre 2006